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Femme
debout au virginal - (1672)
- 51x45.7 cm - Londres - National Gallery |
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L'autre nom de
l'épinette, le virginal, fait clairement allusion
à la virginité de la jeune fille et le cupidon
de l'arrière-plan, confirme que l'histoire du tableau
concerne l'amour.
Entourée d'objets d'arts picturaux et musicaux, La
jeune fille est habillée d'étoffes riches
et raffinées, c'est ainsi que notre regard baigne
dans l'art bourgeois de la hollande du XVIIe siècle.
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Mais
au-delà des liens iconographiques, Jan Vermeer a utilisé
une structure picturale spécifique pour plonger le
spectateur dans la scène. Tous les objets appartiennent
bien au quotidien du paysage urbain des Hollandais, mais leurs
combinaisons, appartiennent à l'art de peindre. |
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Vous
êtes le spectateur et le témoin d'une représentation
d'un évènement humain et vous participez, en
compagnie de la jeune femme et du cupidon, à un alignement
vertical. Vous formez le troisième personnage d'un
trio ascendant, qui chemine dans leur univers géométrique.
La ligne d'horizon qui correspond à votre regard se
situe un peu au-dessous de la poitrine de la jeune fille,
cette domination vous tient tout de même, à une
distance respectable, sensation renforcée par le siège
vide du premier plan.
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Les
deux formats, de l'uvre elle-même et du cadre
noir du Cupidon, contribuent par leur effet géométrique
à vous inclure dans l'espace pictural.
En effet, si vous vous trouvez actuellement dans votre pièce
cubique en train de regarder pas la fenêtre de votre
petit écran, vous remarquerez ci-contre, deux autres
fenêtres (entourées de rouge). Leurs tailles
diminuant avec la perspective.
Notez encore une autre fenêtre, la fenêtre d'habitation
proprement dite, qui apporte la lumière céleste. |
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