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La peinture Flamande

la Madone au chancelier Rolin (Paris, Louvre)

    Jan Van Eyck joua un rôle prépondérant pour le développement de la peinture flamande.

Il s'agit d'une des œuvres les plus représentatives de la Renaissance flamande. Ce tableau à sujet sacré fut exécuté pour Nicolas Rolin, puissant chancelier  de la cour de Philippe le Bon, souverain des Flandres et de Bourgogne. Cette peinture constitue un des premiers exemples de peinture à l'huile, technique qui permettait à Van Eyck de procéder par glacis, en obtenant de très délicates modulations de la lumière et de la couleur.

Ce tableau, à sujet sacré, représente la Vierge couronnée par un ange et montrant l'Enfant Jésus au commanditaire de l'œuvre, Nicolas Rolin.

    Contrairement à ce qu'exigeait la tradition médiévale, c'est-à-dire que soit appliquée une rigoureuse hiérarchie des dimensions selon l'importance des personnages représentés, dans ce tableau de Van Eyck il n'y a aucune différence de taille entre le commanditaire et la Vierge, ce qui fait apparaître l'importance que la Renaissance accordait à l'homme.
Situant le thème sacré dans une dimension terrestre, la scène se déroule dans un lieu néanmoins somptueux, ouvert sur une grande perspective du paysage ou se situe le point de fuite. L'effet de perspective est également accentué par le sol en damiers.
L'impression d'espace de la pièce est donnée par la succession des arcades et des colonnes

Pour en savoir plus:
    Actif à La Haye dès la fin des années 1420, Jan Van Eyck est au service de Jean de Bavière entre 1422 et 1424. C'est de cette époque que datent les miniatures de quelques pages d'un Livre d'heures (Turin, Musée municipal), où l'artiste se révèle comme le véritable initiateur de la nouvelle peinture flamande, désormais entièrement dégagée de la tradition gothique des Pays-Bas.
En 1425, il se trouve à la cour de Philippe III de Bourgogne, qui lui confie des tâches diplomatiques et des missions qualifiées de secrètes.
A Tournai, en 1427-28, il est probablement en contact avec Robert Campin et Roger Van der Weyden.
Entre l'automne 1428 et la fin de l'année suivante, il participe à l'ambassade envoyée par le duc de Bourgogne à Lisbonne, pour demander au roi Jean Ier la main de sa fille Isabelle. Au retour de ce voyage dans la péninsule Ibérique, il s'établit à Bruges, ville dans laquelle il résidera jusqu'à sa mort.
En 1432, il achève la réalisation du polyptyque de l'Agneau mystique, commencé par son frère Hubert pour l'église de Saint-Bavon à Gand, véritable jalon de la peinture flamande de la Renaissance.
Au cours des années suivantes, il peint d'autres chefs-d'œuvre comme le portrait des époux Arnolfini, en 1434 (Londres, National Gallery).

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