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Bruce Nauman

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Slow Angle Walk (Beckett Walk) 1968


Durée : 1h , sonore , noir et blanc.
Collection Centre Georges Pompidou, Paris (France)

Les performances médiatiques privées de Bruce Nauman nous montrent les tribulations d'une "sculpture vivante".
Une caméra fixe et inclinée, montre Bruce Nauman se trouvant au fond de la pièce, les mains attachées derrière le dos.
Il marche en faisant des mouvements exagérés, levant une jambe en avant, raide et à angle droit.
Puis il tourne son corps à 45° et retombe brutalement sur cette jambe en faisant du bruit et en soulevant l'autre jambe en arrière. Il avance vers le spectateur et son corps devient fragmenté, la tête est coupée, ou bien, on ne voit qu'un pied, qu'une jambe, puis Bruce Nauman sort totalement du champ et on n'entend plus que les bruits de ses pas.
Ces séquences évoquent des comportements humains bizarres, soumis à des règles inconnues. C'est peut-être une danse, ou un jeu : une marelle pour adulte par exemple.
Toutefois il a longuement répété ses exercices avant de les exécuter. La rigueur de la méthode n'exclut cependant pas le hasard, surtout quand Bruce Nauman tombe.
La séquence est filmée en continu, une heure durant, sans aucune interruption.


Performance: happening, event, action, art événementiel, body art.

Le happening est une action évolutive accomplie par des personnes qui agissent à l'intérieur d'un environnement déterminé. Bruce Nauman utilise son atelier et l'œil de la vidéo représente le regard des spectateurs.
Lors de son déroulement et malgré une ligne directrice étudiée à l'avance, il persiste une grande marge d'indéterminé :
"Lorsque j'ai réalisé les performances, il y a longtemps, j'avais fait comme une liste de possibilités d'exécuter certains types de mouvements : se tenir debout, appuyé, assis, couché..., j'avais établi une liste de mouvements semblant discontinus. Lorsque j'ai réalisé les performances, j'ai constaté que certaines des positions paraissaient comporter des liens émotionnels puissants, alors que d'autres étaient de simples modifications de postures qui ne signifiaient rien." (Bruce Nauman, dans un entretien avec Chris Dercon).


L'atelier d'Yves KLEIN

"Je venais de débarrasser mon atelier de toutes mes œuvres précédentes. Résultat : un atelier vide. Tout ce que je pouvais faire physiquement était de rester dans mon atelier vide, et mon activité créatrice d’états picturaux immatériels se déployait merveilleusement."

Le Manifeste de l’hôtel Chelsea, 1961.

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