Le travail de Andy Warhol fait apparaître un goût pour
la célébrité, les affaires, la publicité,
et l'art de les utiliser.
Il a, en somme, un bon goût pour la consommation et une façon
assez opportuniste pour se saisir d'éléments à
fortes valeurs médiatiques.
Remettant en cause les statuts de l'objet artistique et de l'artiste,
Warhol s'inspire des "ready-made" de Duchamp, du mouvement
Pop'art et du quotidien de la vie de son pays non sans oublier ce
sens des affaires propre à l'Amérique et de New York
plus précisément.
Ses uvres épousent l'esprit de cette nouvelle société
de consommation qui se développe dans les pays post-agro-industriels
à travers certains emblèmes alimentaires (Coca cola,
Campbell) et aussi visuels par la duplication de personnages célèbres
tels Marilyn ou Mao.
Publicité, célébrité, affaires, l'introduction
de ces données dans l'art offre une nouvelle perception des
processus mis en uvres par les artistes ainsi que de leurs statuts.
Cette pratique liée directement aux produits de consommation
et aux images médiatiques par excellence le rendra célèbre.
Nous sommes bien loin de l'esprit artistique du début de ce
même siècle qui se développa en France : celui
des artistes maudits et sans le sou, insociables, sauvages, solitaires
et misanthropes.
Si le travail de Warhol rend tant hommage aux stars et aux nouveaux
médias c'est pour avoir l'ambition d'en être un des premiers
consommateurs mais aussi, par simple réciprocité, d'un
excellent exploiteur. |
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